Ce qu'on appelle le silence

Ce qu'on appelle le silence
Où soi-disant, on se recueille
Ce qu'on appelle le silence
C'est le chant du vent dans le feuilles
Ce qu'on appelle le silence
Est un concert de chants d'oiseaux
De trill's timides qui s'élancent
Et de murmures de ruisseaux

Ce qu'on appelle le silence
Où l'on dit que certains se murent
Ce qu'on appelle le silence
Est plein de voix qui se fissurent
Ce qu'on appelle le silence
Résonne des mots que l'on tait
De l'écho de nos pas de danse
Du grincement de nos regrets

Ce qu'on appelle le silence
Valant son pesant de pépites
Ce qu'on appelle le silence
C'est un secret que l'on ébruite
Ce qu'on appelle le silence
C'est le raffut de nos pensées
L'idée nouvelle qui s'avance
Les mots d'amour qu'on veut lancer

Ce qu'on appelle le silence
Où l'on entend voler les mouches
Ce qu'on appelle le silence
N'est en fait qu'une fine couche
Ce qu'on appelle le silence
Traîne des chaînes de fantômes
Des téléphon's criant l'urgence
Des mots païens, des cris, des psaumes

Ce qu'on appelle le silence
Entre un do dièse et un bémol
Ce qu'on appelle le silence
Est un bruit d'ailes qui s'envolent
Ce qu'on appelle le silence
Résonne du son des clarines
D'un cri dans la nuit qui s'élance
Des mots perdus d'une comptine

Ce qu'on appelle le silence
Dont on dit qu'il pèse si lourd
Ce qu'on appelle le silence
C'est le monde qui reste sourd
Ce qu'on appelle le silence
C'est l'omerta de la pudeur
Le laminoir de la conscience
Et le non-dit de la douleur

Ce qu'on appelle le silence
N’est que du vacarme qui pense

Philippe Thivet
(GR®5 - GTJ, 06/09/2025)

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