La main de la violoncelliste
Quelques notes en ricochets
Un frêle oiseau aux ailes blanches
Là, sur la branche de l’archet
Suspend son vol et puis s’y penche
C’est à l’écoute du silence
Qu’il consacre son attention
Muscles bandés, cœur en instance
Au perchoir de la partition
Dans sa grâce d’équilibriste
La main de la violoncelliste
Pizzicato l’oiseau picore
Entre les cordes quelques graines
Au noir et blanc de ses accords
Et des arpèges qu’il égrène
Du sommet d’une inspiration
Majestueux l’oiseau s’élance
A sa traîne une vibration
Le geste ample d’élégance
Dans sa grâce d’équilibriste
La main de la violoncelliste
Lorsque le bois de sa voix chaude
Reprend l’élan d’un tire d’aile
Une ombre volatile rôde
Sur les hanches du violoncelle
C’est à cœur-voix qu’ils se caressent
Au corps à corde(s) et en cadense
L’oiseau donnant avec adresse
De l’envergure à cette danse
Dans sa grâce d’équilibriste
La main de la violoncelliste
Quelques notes en ricochets
Le frêle oiseau aux ailes blanches
Là, sur la branche de l’archet
Suspend son vol et puis s’y penche
à Cécile Girard…
Philippe Thivet
(30/09/2017)