H-F T
Criss’ment de feuilles mortes
Sous le pas solitaire
Cet homm’ d’une autre sorte
Vient ici pour se taire
Les forêts du Jura
Connaissent bien cette ombre
Qui revient chaque fois
S’y soustraire du nombre
Ici le rockeur fou
Compose le silence
Et s’en va mettre au clou
Sa belle incandescence
Tant de pas solitaires
Dans le sourir’ d’Hubert
Du besoin viscéral
De cette solitude
Au réflexe animal
De la rock-attitude
Le poète exigeant
Y promène sans trêve
Sa malice d’enfant
Qui s’accroche à son rêve
L’audace du timide
Le jette sur la scène
Dansant au bord du vide
Sombre de l’âme humaine
Là sur le bord du Styx
Le sourir’ de Félix
Le désespoir brillant
De ce taiseux verbal
Nous joue en contrechant
Son air bluesymental
Sous la douce ironie
De sa plume albatros
Chaque mot est un cri
Jouant l’esprit à la hausse
Et ce pieux nihiliste
Gueulant, vive la mort !
Vaut son pesant d’artistes
Au poids de l’oxymore
Tant de folie sereine
Au sourir’ de Thiéfaine
L’ sourir’ ad hominem
D’Hubert-Félix Thiéfaine
Philippe Thivet
(06/05/2016)