Adesias
Adieu la vie d’avant
Qui tournera sans moi
Je m’en remets au vent
Puisqu’il est fou parfois
Non, plus de temps à perdre
À lui rendre des comptes
Il n’est de mauvaise herbe
Qui justifie la tonte
Adieu mes chers collègues
Nous n’étions rien que ça
Et quoi que l’on allègue
Nous n’étions pas forçats
Bye aux comportements
De poulets en batt’rie
Gavage permanent
Foot et gauloiseries
Adieu les petits chefs
Tremblants dans vos fauteuils
L’été peut être bref
À l’aune d’une feuille
À tous les compromis
Tous les petits calculs
Les verres à demi
Les manques de scrupules
Adieu mes faux amis
J’étais fausse monnaie
A quoi bon ce déni
Voyons ce qu’il en est
Sous les civilités
Qui se connaît vraiment
Quand la priorité
N’est plus aux sentiments
Adieu les jours de pluie
À ne pas y danser
Cette ombre qui me suit
Ne cesse d’y penser
À cette solitude
Aux milliers de regards
Je prends de l’altitude
Et j’en garde ma part
Adieu mes amours mortes
Avez-vous bien vécu
Le diable vous emporte
Pour une histoire de cul
Je vais le cœur léger
Sans regrets ni remords
À quoi bon déranger
Le passé qui s’endort
Adieu les portes closes
Dans tout le voisinage
Ces gestes que l’on ose
Par manque de courage
La vie à mille à l’heure
Dans un rond de fumée
Il est déjà point d’heure
Et tout est résumé
Adesias comme on dit
Elle vaut mieux que ça
Tenons-nous-le pour dit
Et vivons-la fissa
Adesias, adiô
Adios, kenavo
Philippe Thivet
(12/06/2020)