Berat
Et de lumière
Et de regards
Chaque fenêtre
Prend sa part
Et de regards
Et de lumière
Chaque fenêtre
A de quoi faire
Lovée au cœur de l’Albanie
Berat regarde l’horizon
Quelques cahots mènent ici
Entre la terre et le goudron
Dite, ville aux mille fenêtres
C’est là un bien joli surnom
Berat peut bien se vanter d’être
Fidèle à sa réputation
Mille quinquets qui s’écarquillent
Un peu de vents dans les rideaux
Mille quinquets au ciel qui brillent
D’autant de reflets aux carreaux
L’un lorgne au-delà des frontières
L’Europe qui déjà l’attend
Quand l’autre doucement s’éclaire
De ses souvenirs Ottomans
Ici quelques chevaux s’apprêtent
Au trot des camions rutilants
Là passe un âne et sa charrette
Au chargement bringuebalant
Dite, ville aux mille fenêtres
C’est là un bien joli surnom
Berat peut bien se vanter d’être
Fidèle à sa réputation
Mille quinquets entrebâillés
Un peu de vents dans les rideaux
Mille quinquets ensoleillés
D’autant de reflets aux carreaux
L’un se souvient d’un dictateur
Qui les fermait à double tour
L’autre toujours ouvre son cœur
Au moindre passant alentour
Là-haut des murs de forteresse
Berce des pans de son histoire
En bas l’Ossum charrie sans cesse
Trop de déchets dans ses eaux noires
Dite, ville aux mille fenêtres
C’est là un bien joli surnom
Berat peut bien se vanter d’être
Fidèle à sa réputation
Mille fenêtres albanaises
Qui ne demandent qu’à s’ouvrir
Mille fenêtres qui se plaisent
A distribuer mille sourires
Chacun’ regarde face à face
Le minaret et le clocher
Les homm’s se partagent la place
Tissant leurs fois entrelacées
Et de lumière
Et de regards
Chaque fenêtre
Prend sa part
Et de regards
Et de lumière
Chaque fenêtre
A de quoi faire
Philippe Thivet
(28/05/2015)