Que le temps que l'on perd

L’horlogerie du cœur
Se fout des méridiens
De nos horodateurs
Et de l’horair’ des trains

Nos rendez-vous manqués
Les remise(s) à plus tard
Reste(nt) à jamais marqués
Quelque part

 En famille, entre amis
En amour, en solo
Pour nos mains qui se lient
Pour un reflet sur l’eau

L’éclat d’un nouveau feu
La beauté du décor
Pour le plaisir des yeux
Ou pour celui des corps

Que la mémoire efface
L’éclat de ces instants
Qu’elle en fasse à sa guise
Des moments qui résonnent
On n’a quoi que l’on fasse
Que le temps que l’on prend
On n’a quoi que l’on dise
Que le temps que l’on donne

Pour l’art ou le désir
Les façons de le dire
On n’a quoi qu’on espère
Que le temps que l’on perd

Le sablier des rêves
Se moque des plannings
Des aiguill’s, de leur glaive
Des pointilleux timings

 Nos pudeurs encombrantes
Et les mise(s) à l’écart
Marquent nos heur’s absentes
Quelque part

En parole, en pensée
Entre frère(s), entre nous
Pour ces moments passés
Pour ces liens que l’on noue

Le temps pris pour se voir
Et celui qu’il nous reste
Pour l’éclat d’un regard
Pour la beauté d’un geste

Que la mémoire efface
L’éclat de ces instants
Qu’elle en fasse à sa guise
Des moments qui résonnent
On n’a quoi que l’on fasse
Que le temps que l’on prend
On n’a quoi que l’on dise
Que le temps que l’on donne

Pour la curiosité
Le rêve ou l’amitié
On n’a quoi qu’on espère
Que le temps que l’on perd

Que le temps que l’on perd

Philippe Thivet
(03/04/2011)