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Tribu

Ça n’est pas se compter les plumes
Ce n’est pas se chercher les poux
C’est la vie quand le cœur s’assume
C’est silex et cœur d’amadou

C’est nos mains qui se font confiance
L’inconnu qui fait le possible
La folie du bonheur la chance
Le concert des cordes sensibles

C’est la soif de ce qui peut naître
C’est le temps que l’on s’attribue
L’un à l’autre et sans se connaître
La beauté de faire tribu

C’est l’abri qui n’a l’air de rien
Le tipi où l’on se tient chaud
C’est l’humain métisseur de liens
L’étincelle au froid du réchaud

C’est surtout se vouloir ensemble
Habitant la même planète
Mêmes choses desquelle(s) on tremble
Mêmes peurs, même envie de fête

C’est la soif de ce qui peut naître
C’est la vie qu’on redistribue
L’un à l’autre et sans se connaître
La beauté de faire tribu

C’est la force du premier pas
Quand les autres sont le chemin
C’est donner ce que l’on a pas
Pariant sur nos lendemains

C’est savoir les mains qui se tendent
Au moment du saut dans le vide
Tous ces riens dont nos vies dépendent
Papillons au creux de nos bides

C’est la soif de ce qui peut naître
C’est les cœurs qui se rétribuent
L’un de l’autre et sans se connaître
La beauté de faire tribu

Ce n’est pas jouer les shérifs
Hach’ de guerre, esprit de conquête
C’est s’aimer bien moins morts que vifs
C’est l’amour qu’on donne à la quête

C’est savoir le poids de nos peines
Le long fleuve et tous ses remous
C’est le rouge au flot de nos veines
Le bonheur qui dépend de nous

C’est la soif de ce qui peut naître
C’est le temps que l’on s’attribue
L’un à l’autre et sans se connaître
La beauté de faire tribu

                                                   À Nans et mouts…

Philippe Thivet
(24/08/2022)