Ne saura-t-on jamais

Ne saura-t-on jamais
Ce qu’il y a dans nos têtes
Un soupçon de regret
Un petit air de fête

 Quelle mélancolie
Au détour d’un sourire
Et quel grain de folie
Que la vie fait mentir

 Ne saura-t-on jamais
Au plus près de nos proches
Cet affleurant secret
Où nos pensées ricochent

 Sur combien de fantômes
Combien d’éclats de rire
S’entrouvre ce royaume
Se ferme cet empire

 Ne saura-t-on jamais
De nos vies solitaires
Les ultimes secrets
De nos imaginaires 

Quelle idée lumineuse
Quel éclat d’idée noire
Sous la pupill’ menteuse
D’un clin d’œil dérisoire

 Ne saura-t-on jamais
Derrièr’ les apparences
L’itinérair’ discret
De nos libres errances

 Quelle pensée morbide
Quelle félicité
Au relief d’une ride
Au son d’un nom cité 

Ne saura-t-on jamais
Qui nous sommes vraiment
En tirant nos portraits
Au flou des sentiments

 Quell’s sont au fond de nous
Nos profondes envies
Et à quels rêves fous
Se raccrochent nos vies

 Ne saurai-je jamais
Au fond de ton regard
Ce à quoi tu pensais
Pris dans ton monde à part 

Philippe Thivet
(19/11/2011)

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