Ce qui ne nous tue pas
Le couteau dans le dos
Les coups dans la bataille
L’ultime goutte d’eau
Le cœur que l’on entaille
Le poing du désamour
La morgue du silence
Les murs devenus sourds
L’oreill’ des médisances
Ce qui ne nous tue pas
Nous broie, nous casse, nous piétine
Laissant à chaque pas
Fêlur’s qui se dessinent
Veinure(s) aux plis des cartes
Où naissent nos chemins
Ou larmes qu’on écarte
Du revers de la main
La beauté du répit
La caresse du vent
Ou la belle utopie
De se vouloir vivant
Ce qui ne nous tue pas
L’écho des railleries
Les pertes et les deuils
La lame du mépris
Et les crocs de l’écueil
L’échelle des souffrances
L’espoir qui tourne court
Les blessur’s de l’enfance
Et le manque d’amour
Ce qui ne nous tue pas
Nous broie, nous casse, nous piétine
Laissant à chaque pas
Fêlur’s qui se devinent
Lézarde(s) au cœur des pierres
D’où naissent quelques sources
Ou flaque dans l’ornière
Où s’enlise la course
La saveur de l’instant
À chaque nouveau pas
La crainte tout autant
De celui qui viendra
Ce qui ne nous tue pas
Le hurlement des bombes
La haine et le fracas
Cette ombre autour des tombes
La chance qui manqua
Le monde tel qu’il est
Tout ce qui se raconte
Les adeptes du laid
Et les murs de la honte
Ce qui ne nous tue pas
Nous broie, nous casse, nous piétine
Laissant à chaque pas
Fêlur’s qui s’enracinent
Méandres sous nos peaux
Où s’écrit notre histoire
Ou bien fleur de copeaux
Fleurissant de mémoire
La folie de Van Gogh
Sous un ciel étoilé
La vie comme une drogue
À jamais égalée
Ce qui ne nous tue pas
Nous broie, nous casse, nous piétine
Laissant à chaque pas
Fêlur’s qui s’illuminent
Philippe Thivet
(08/06/2023)