Les gens

C’est debout comme nous
Ça se bat, ça se couche
C’est des nerfs qui se nouent
Et des mains qui se touchent

C’est du cœur à l’ouvrage 
Et de l’abattement
C’est des voix, des visages
Des goûts, des sentiments

C’est de chair et de sang
Les gens

C’est de la solitude
Au creux des mêmes peurs
C’est cent mille habitudes
Des envies d’être ailleurs

C’est des points de rencontres
Des combats, des étreintes
C’est l’écho de nos montres
Sonnant l’heure de pointe

C’est si proche et pourtant…
Les gens

C’est la loi du grand nombre
Et l’enfer c’est les autres
C’est notre côté sombre
Inamical’ment vôtre

C’est d’amour et de fiel
En masse qui déboule
C’est singulier pluriel
Et perdu dans la foule

C’est belle et bien vivant
Les gens

C’est le onze janvier
Et des coups en terrasse
C’est le précieux vivier
Où nos corps s’entrelacent

C’est des yeux en miroir
De nos propres défauts
C’est chacun son histoire
Mais hélas en troupeau

C’est nous tout bêtement
Les gens

Philippe Thivet
(24/01/2020)