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Monsieur Perret

Sa langue est un peu verte
Et ne vous en déplaise
Le corps y est alerte
On y aime la baise

Mais demandez à Blanche
Lily ou Rebecca
Quand sa plume s’y penche
C’est pour en fair’ grand cas

Drôle de poésie
Dira le cul-serré
Le vit qu’on y saisit
Pourtant l’a procréé

Si je peux apporter mon Pierre à l’édifice
Sachez monsieur Perret : je suis l’un de vos fils

Sa langue est si fleurie
Qu’il en fait des bouquets
Ces éclats dont on rit
Cach’nt un tendre bosquet

Trent’-trois tours dans mon sac
Je l’écoutais marmot
J’y ai glané en vrac
L’herbe folle des mots

Et s’il y eut Brassens
Thiéfaine ou bien Renaud
Voyez aussi j’en pinc-
E pour l’ami Pierrot

Si je peux apporter mon Pierre à l’édifice
Sachez monsieur Perret : je suis l’un de vos fils

Et sa langue est si belle
Loin de l’académie
Qu’elle se fait rebelle
Douce comme Mimi

Son Zizi sans pareil
Du haut de mes dix piges
M’astiquait les oreilles
Bien mieux qu’un coton-tige

Et pour Celui d’Alice
Je le compris plus tard
Quand sa plume s’y glisse
Il en fait du grand art

Si je peux apporter mon Pierre à l’édifice
Sachez monsieur Perret : je suis l’un de vos fils

Si sa langue n’est pas
A coup sûr dans sa poche
Il chante à Malika
Un monde un peu moins moche

Même si le bonheur
Est toujours pour demain
J’aime sentir les fleurs
Au gré de son jardin

Gerbes de rhétorique
Aux pétales d’argot
Rose noire anarchique
Epillets de sorgho

Si je peux apporter mon Pierre à l’édifice
Sachez monsieur Perret : je suis l’un de vos fils

Votre langue est habile
A donner du plaisir
Tant pis pour l’imbécile
Qui ne sait pas en jouir

Pour ce Pierre apporté à notre édifice
Merci monsieur Perret, de la part de vos fils

Philippe Thivet
(29/01/2018)

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