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L’olivier de Platon

Europe

Des volute(s) en silence
Doucement s’y éteignent
Est-c’ que la fumée pense
Dans le ciel gris d’Athènes ?

 On dit qu’un arbre ici
Avait connu Platon
Une lame de scie
En aura eu raison

Pour un peu de chaleur
On brûle les symboles
Et par ce feu rageur
Tout un monde s’immole

 L’olivier de Platon
Qui couvait de ses branches
Les augustes leçons
N’est plus qu’un bois de planches

 Des volute(s) en silence
Emporte(nt) un peu d’histoire
Est-c’ que la fumée pense
Dans ce vent dérisoire ?

Deux mille et des poussières
Que l’on réduit en cendre
De ce vieil arbre austère
Que pouvions-nous apprendre ?

 L’ombre du philosophe
Se pose sur la ville
Et le sage apostrophe
Ce grand siècle fébrile

L’olivier de Platon
Qui couvait de ses branches
Les augustes leçons
N’est plus qu’un bois de planches

 Des volute(s) en silence
Doucement se dév’loppent
Est-c’ que la fumée pense
Dans le ciel bleu d’Europe ?

Ici une ombre fraîche
Accueillait le passant
La terre se dessèche
Sous le soleil brûlant

Et le peuple agonise
En soufflant sur les braises
De ce vieux monde en crise
Dansant sur un trapèze

L’olivier de Platon
Qui couvait de ses branches
Les augustes leçons
N’est plus qu’un bois de planches

Philippe Thivet
(26/01/2013)