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Quittons-nous

Beaucoup, un peu, pas du tout,
La marguerite a fait son temps.
Beaucoup, un peu, pas du tout,
L'amour s'effeuille aux quatre vents.

Le temps s'est envolé
De nos tendres émois,
L'automne est arrivé,
Surtout ne prends pas froid.
Car nous voilà ce soir,
Seule à seul, étrangers,
Amoureux sans histoire,
Que celle du passé.
Pas de perle de pluie
Venue d'on ne sait où,
A peine un regret qui
Vient rouler sur nos joues.

Quittons-nous, quittons-nous,
Si ce n'est déjà fait.
Quittons-nous, quittons-nous,
Quittons-nous s'il te plaît.

Beaucoup, un peu, pas du tout,
S'il faut le dire avec des fleurs.
Beaucoup, un peu, pas du tout,
L'amour se fane, et puis se meurt.

Plus rien à partager,
Notre histoir' s'effiloche,
A quoi bon s'entêter
Et se fair' des reproches.
Voici nos différences
Reprenant le dessus,
Se gonflant d'importance
Jusqu'à n'en pouvoir plus.
Rien ne peut s'oublier,
Nous le savions pourtant,
A pein' le temps d'aimer,
Et nos yeux s'ouvrent grands.

Quittons-nous, quittons-nous,
Si ce n'est déjà fait.
Quittons-nous, quittons-nous,
Quittons-nous s'il te plaît.

Beaucoup, un peu, pas du tout,
Le cœur à nu sous les pétales.
Beaucoup, un peu, pas du tout,
Au carillon de notre étoile.

Va-t'en savoir pourquoi
Le cœur a ses raisons,
Rendant les « toi et moi »
A la conjugaison.

Voici quitte que coûte
Nos humbles solitudes,
Chacun reprend sa route
Vers d'autres latitudes.
Non plus rien à attendre
De cet ancien volcan,
A peine un peu de cendre
Emportée par le vent.

Quittons-nous, quittons-nous,
Si ce n'est déjà fait.
Quittons-nous, quittons-nous,
Quittons-nous s'il te plaît.

Beaucoup, un peu, plus du tout.

Philippe Thivet
(20/01/2006)