Météo sentimentale

La morsure du vent au cass'-dal' de ta peau,
Les cent bras de la pluie enlaçant tes épaules,
Et moi dans les tourments de cette météo,
Et mes lèvr's et mes mains, qui te cherchent et te frôlent.

Je sais des temps de chien
A m'en rendre jaloux,
Pour un souffle de rien
Qui se glisse entre nous.

Les embruns éclatant à tes paupièr's infimes,
La rumeur océane à tes pieds qui se jette,
Et moi dans les tourments des échos maritimes,
Et mon cœur et mes yeux, qui te cherchent et s'inquiètent.

Je sais ce mal de mer,
Vague à l'âme sournois,
Pour un pas sur la terre
Qui m'éloigne de toi.

Le massage brûlant du sable entre tes doigts,
Les lames acérées du soleil sur ton cou,
Et moi dans les tourments de ce grand feu de joie,
Et mon ombre et mon souffl', qui te cherchent partout.

Je sais des oasis
Au milieu du désert,
Pour un pas qui me hisse
Aux douceurs de ta chair.

L'orage menaçant dans tes yeux prophétiques,
La grêle de tes dout's montrant ses dents de louve,
Et moi dans les tourments de ce ciel électrique,
Et mes mots, mes silenc's, qui te cherchent et te trouvent.

Je sais des ciels si lourds
De menac's et d'espoirs,
Pour la plume au long cours
Qui écrit notre histoire.

Le long baiser du vent au secret de nos peaux,
Quatre bras à nos cous se trouvant sous la pluie,
Et nous dans les tourments de cette météo,
Et nos cœurs et nos mains, et tout ce qui s'ensuit.

Je sais des jours pluvieux
Plus doux qu'un soir d'été,
Pour un peu de nous deux
Qui vient s'y retrouver.

Philippe Thivet
(08/07/2004)