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Aurore

La nuit si bell' soit-elle
N'a qu'à bien se tenir,
Voici qu'une étincelle
Hante son avenir,
Que quelques doigts de fée,
Emergeant du levant,
Viennent la déchirer,
Et la semer au vent.

Quand l'auror', de sa main
Perdue dans ses cheveux,
Rassemble tout l'or fin
De sa frange de feu.

Aurore bien nommée,
Qui aurait cru que moi,
Couch'-tard impénitent
Je puisse t'aimer tant ?

Discrète et boul'versante
A la pointe du jour,
Jetant dans la tourmente
Ses pétal's alentour,
L'indomptable lueur
Au charme épanoui,
Eclôt comme une fleur
Du terreau de la nuit.

Quand l'auror' sur la lande,
De sa moue incarnate,
Sait bien nous fair' comprendre
Sa force délicate.

Auror' fill' de Bretagne,
Sais-tu que depuis toi,
Pour moi et sans conteste
Le jour se lève à l'Ouest ?

Les ombres du théâtre
Où la belle entre en scène,
Font mine de combattre
Sachant la lutte vaine.
La ligne d'horizon
Par cette funambule,
Voit le jour à tâtons
S'offrir un préambule.

Quand l'aurore splendide
Ouvre ses yeux si bleus,
Pendants des cieux limpides
Où elle met le feu.

Aurore bien nommée,
Qui aurait cru que moi,
Couch'-tard impénitent
Je puisse t'aimer tant ?

Auror' fill' de Bretagne,
Sais-tu que depuis toi,
Pour moi et sans conteste
Le jour se lève à l'Ouest ?

Le jour se lève à l'Ouest,
Et de sa pointe au loin
Il signe ce prénom,
Qui te convient si bien.

Philippe Thivet
(23/06/2003)