Le Téton de Vénus

A portée de la main
Se dressant vers le ciel
C’est un tendre jardin
Une gorgée de miel

Si c’est le souffle court
Qu’on vient s’y reposer
On y pense à l’amour
Sans pour autant l’oser

Un petit vent du sud
Caressant et frivole
Tout à son habitude
En frôle l’aréole

La perle de rosée
D’un matin de printemps
Venue s’y déposer
Abreuve quelque amant

Et c’est à s’y méprendre
Le galbe féminin
Tel qu’on aim’rait le prendre
Dans le creux de la main

C’est un roc élancé
Un sursaut volcanique
Offrant à nos pensées
Sa forme anatomique

Ce n’est qu’un parmi cent
Des sommets alentour
Que notre œil en passant
Reconnaît sans détour

Quand son nom de baptême
Nous en dit tant et plus
Comprenez pourquoi j’aime
Ce Téton de Vénus

Philippe Thivet
(GR400, 18/06/2019)