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Iztaccíhuatl (La femme endormie)

Sur ses flancs fertiles
Le soleil rasant
Pointe l’œil fébrile
D’un cratère ardant

Ses courbes intimes
Se voilent de brume
Le peu que nous vîmes
Déjà se consume

La pointe d’un sein
Soulignée de neige
Y poser la main
Serait sacrilège

La femme endormie
Couve sa colère
Son œil à demi
Semble encore ouvert

Quelques soubresauts
Inquiète(nt) alentour
Des gouffre(s) abyssaux
D’où son venin sourd

Un souffle léger
Caresse l’augure
De ce feu piégé
Contre sa nature

Dentelle de cendre
Cheveux dans le vent
Chacun vient se prendre
Au jeu du volcan

La femme endormie
Couve sa colère
Son œil à demi
Semble encore ouvert

Alangui son corps
Semble faire un break
Rêve-t-elle encore
Aux légende(s) Aztèques ?

Le soir en fumant
Popocatépetl
Fidèl’ combattant
Veill’ toujours sur elle

Mexico s’endort
Au soleil couchant
Dans les ombres d’or
De ces deux amants

La femme endormie
Couve sa colère
Son œil à demi
Semble encore ouvert

 Philippe Thivet
(06/03/2011)

 

 

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