L’enfance de l’art

Quelques pâtés
A l’encre bleue
A B C D
E, qui dit mieux ?

Cette chanson
Des jours d’appel
Quand nos prénoms
Se font la belle

La belle paire
De petits noms
Qui nous appairent
Et puis s’en vont

Sont-ell’s ce qu’ell’s paraissent
Ou ce qu’en fait l’histoire
Nos erreurs de jeunesse
Et l’enfance de l’art ?

Quat’, trois, deux, un
Au tableau noir
Le mot « combien »
Veut tout savoir

Sur nos vingt doigts
Nous calculons
Je retiens toi
Le compte est bon

Le compte est  bon
La belle affaire
S’ajouteront
Quelques impairs

Sont-ell’s ce qu’ell’s paraissent
Ou ce qu’en fait l’histoire
Nos erreurs de jeunesse
Et l’enfance de l’art ?


La clef des champs
De nos arpèges
En contre-chant
Nous tend ses pièges

Jouez violons
Imaginaires
Le chefaillon
Prend ses grands airs

Ré, mi, sol, fan
Très facétieux
Et Karajan
Se prend au jeu

Sont-ell’s ce qu’ell’s paraissent
Ou ce qu’en fait l’histoire
Nos erreurs de jeunesse
Et l’enfance de l’art ?


Traces de gouache
Autour des yeux
Petit apache
Peint de son mieux

A l’aquarelle
Ou au rouleau
La marée elle
Peint tout à l’eau

A l’eau tu peins
Du bout des cils
Quelques chagrins
Indélébiles

Sont-ell’s ce qu’ell’s paraissent
Ou ce qu’en fait l’histoire
Nos erreurs de jeunesse
Et l’enfance de l’art ?

Pour un baiser
Tant attendu
Un rien volé
Un peu rendu

Petit détour
De l’écriture
Un mot d’amour
Sous les ratures

Ratés, ratures
Et cætera
Littérature
Que tout cela

Sont-ell’s ce qu’ell’s paraissent
Ou ce qu’en fait l’histoire
Nos erreurs de jeunesse
Et l’enfance de l’art ?

Savoir ce que l’on laisse
Sur l’envers des buvards
Nos erreurs de jeunesse

Ou l’enfance de l’art

Philippe Thivet
(15/11/2014)