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Ce soir, j’ai vu la mer

D’un balcon de banlieue
Ce soir, j’ai vu la mer
Que me croit qui le veut
Ce soir, j’ai vu la mer

Quelques nuage(s) épars
M’ont fait un chap’let d’îles
Au ponant quelque part
Au feu d’une mer d’huile

Dans l’orangé bleuté
Des brûlur’s océanes
J’ai touché la beauté
Sauvage de Bretagne

 A cent mille des côtes
J’ai bien vu l’océan
Que l’on me prenne en faute
Qu’il soit dit si je mens

 D’un balcon de banlieue
Ce soir, j’ai vu la mer
Que me croit qui le veut
Ce soir, j’ai vu la mer

 Un pigeon de Bassan
Se jetant dans l’abîme
A signé en passant
Ce tableau maritime

 Dans un souffle de vent
L’immeuble a pris la mer
Vers le soleil couchant
Au large des abers

 A cent mille des côtes
J’ai senti la marée
Que l’on me prenne en faute
Si je l’ai inventée

 D’un balcon de banlieue
Ce soir, j’ai vu la mer
Que me croit qui le veut
Ce soir, j’ai vu la mer

 La ligne d’horizon
Mariant le ciel et l’eau
Essaimant ses moutons
M’y a vu matelot

 Des écueils affleurant
Tout en ombres chinoises
Dépeignant dans le vent
Une mer iroquoise

A cent mille des côtes
J’ai vu la mer d’Iroise
Que l’on me prenne en faute
Si ell’ n’est que Chelloise


 D’un balcon de banlieue
Ce soir, j’ai vu la mer
Que me croit qui le veut
Ce soir, j’ai vu la mer

A cent mille des côtes
Ar-Men en sentinelle
Que l’on me prenne en faute
Si c’est la Tour Eiffel

 Ce soir, j’ai vu la mer
Ce soir, j’ai vu la mer

Philippe Thivet
(10/11/2013)